Mécanismes d'apparition de la terreur dans les légendes fantastiques de Gustavo Adolfo Bécquer
Date
2004
Authors
Schreiber-Di Cesare, Christelle
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Dalhousie University. Electronic Text Centre
Abstract
Gustavo Adolfo Bécquer (Spanish writer, 1836-1870) is the author of a series of fantastic "legends", featuring mysterious and unknown worlds, constructed to evoke feelings of fear and terror in the reader. One of the sources of terror romantic writers used to prefer, was the suggestion of the existence of diabolical powers. The romantics were fascinated by popular superstitions, as well as by black masses, and were convinced that each man is prey to both the divine and the diabolical. In Bécquer's legends space is modified in order to appear more terrorizing. Deep forests and old ruins bathed in unusual lighting abound. His writing style itself is punctuated by enumerations, hacked punctuation and word repetitions. Together with sets of images that express a feeling of vagueness, elusiveness and imprecision, it creates a mood of constant uneasiness. Anxiety is increased by nocturnal settings, menacing sunsets and starless skies, that evoke the superstitious beliefs of times gone by, when the night was the reign of the Sabbath and crime struck at midnight. Terrifying events also often happen at set dates: Christmas Eve, All-Saints-Day. Bécquer's stories bring back to mind the superstitious character of the Middle-Ages and the weight of religion, when the people's fear of divine punishment was such that all activities were organized according to a precise calendar. Bécquer's characters seem perfectly ordinary. That only enhances the terrifying impact of the sudden onset of the fantastic. Bécquer often uses stock characters from medieval popular culture such as the shepherd or the troubadour, who are more open to supernatural beliefs. The terror they feel when confronted by mysterious happenings creates a doubt in the mind of the reader, that lasts until the explosion of the fantastic element in the story. Other characters are skeptics, or appear to be, even though in their deepest heart they also believe in the supernatural, but are unwilling to admit it. Their oscillations between doubt and belief enhance the feeling of suspense and make the final scene all the more terrifying. Bécquer's style itself aims to create a feeling of terror. His stories are full of deliberately vague expressions such as "I thought I heard" or "I believed I could see". Metaphors and comparisons abound, made even more disquieting since the narrator and the characters are unable to clearly express what it is they are seeing. Hearing and eyesight are mobilized to perceive the fantastic, but the coming of the terror is prepared just as much by the power of the imagination. The effects of terror, however, are concrete: the heart breaks, jaws snap, hair stands on end. Finally, most legends end tragically, with death or insanity. The feeling of terror and anxiety does not fade away. Each tragic end is like a small apocalypse, mirroring the universal, ancestral fear of death.
Gustavo Adolfo Bécquer (écrivain espagnol, 1836-1870) écrivit des légendes fantastiques qui, en présentant un monde mystérieux et inconnu, faisaient naître chez les lecteurs des sentiments d'angoisse et de terreur. L'une des sources de terreur chères aux écrivains romantiques fut le soupçon de l'existence de puissances démoniaques. Comme pour les superstitions populaires, les romantiques étaient fascinés par les messes noires et étaient persuadés que le divin et le diabolique coexistaient dans chaque homme. Dans les légendes de Bécquer, l'espace est modifié afin d'apparaître plus angoissant : l'action se situe au milieux de ruines, ou au coeur d'une épaisse forêt, par exemple. Bécquer fait également intervenir des jeux d'ombre et de lumière : bien souvent, la seule source de lumière provient de l'élément fantastique lui-même. D'autre part, l'écriture de Bécquer possède un rythme créé par des énumérations, une ponctuation hachée ou des répétitions de mots et qui s'ajoute à un système d'images qui expriment le vague, l'impalpable ou l'imprécis, provoquant une impression de malaise et de sourde inquiétude. Les événements fantastiques ont très souvent lieu la nuit, ce qui augmente cette sensation d'angoisse : les crépuscules sont menaçants, le ciel est dépourvu d'étoiles… Cela nous ramène aux croyances populaires des époques passées, lorsque la nuit était assimilée aux messes noires, aux sabbats ou aux crimes. Minuit est une heure bien plus angoissante que les autres. Par ailleurs, l'événement terrifiant surgit parfois à des dates bien précises : la nuit de Noël ou celle de la Toussaint. Les cloches résonnent, tel un mauvais présage, et glacent le sang des protagonistes. Bécquer a voulu rappeler le caractère superstitieux et le poids de la culture religieuse populaire du Moyen Age, lorsque les gens craignaient tant Dieu qu'ils organisaient toutes leurs activités en fonction de la terreur inspirée par la menace de la punition divine. Les personnages des légendes de Bécquer semblent tout à fait ordinaires, c'est pourquoi le surgissement brutal du fantastique est si terrifiant. Bécquer fait intervenir des personnages issus de la culture populaire médiévale, comme le berger ou le troubadour, qui sont en général assez crédules vis-à-vis de l'existence du surnaturel. La terreur qu'ils éprouvent face au mystère sème dans l'esprit du lecteur un doute qui le tient en haleine jusqu'à l'explosion du fantastique. D'autres personnages sont sceptiques, ou paraissent l'être, mais dans leur for intérieur ils n'osent s'avouer qu'ils croient au surnaturel, car cela les terrorise. Leurs oscillations entre doute et croyance accentuent le suspense du récit ; le dénouement n'en sera que plus violent et terrifiant. Le discours de Bécquer lui-même vise à créer un sentiment de terreur : les récits sont parsemés de tournures modalisantes comme « je croyais avoir entendu » ou « je croyais voir ». Bécquer multiplie les métaphores et les comparaisons et c'est angoissant car les personnages ou le narrateur ne peuvent expliquer expressément ce à quoi ils assistent. Ils sont mis en relation avec le fantastique par leurs sens, notamment l'ouïe et la vue mais parfois, l'éveil de la terreur est préparé par l'évocation des pressentiments et le pouvoir de l'imagination. Les personnages ressentent alors physiquement les effets de la terreur : leur coeur bat violemment, leurs dents claquent, leurs cheveux se hérissent. Enfin, la plupart des légendes se terminent tragiquement, par la mort ou la folie ; le sentiment de terreur ou d'angoisse ne se dissipe donc pas. Chaque fin tragique est comme un apocalypse reflétant cette peur universelle et ancestrale qu'est la mort.
Gustavo Adolfo Bécquer (scrittore spagnolo, 1836-1870) è stato l'autore di leggende fantastiche che facevano nascere nei lettori sentimenti di angoscia e di terrore. Uno dei temi terrificanti cari agli scrittori romantici era il sospetto dell'esistenza di potenze demoniache. Come nelle superstizioni popolari, i romantici erano affascinati dalle messe nere ed erano persuasi che il divino e il diabolico coesistessero in seno ad ogni uomo. Nelle leggende di Bécquer, lo spazio è modificato per accentuarne il carattere angoscioso. Per esempio, la storia si svolge in mezzo alle rovine o al centro di una foresta impenetrabile. Bécquer gioca anche con l'ombra e la luce: molto spesso l'unica fonte di luce trova origine nell'elemento fantastico esso stesso. D'altra parte, la scrittura di Bécquer possiede un ritmo marcato da enumerazioni, da ripetizioni di certi termini, e si abbina a un sistema di immagini che evocano il vago, l'impalpabile e l'indeciso, provocando un'impressione di malessere e di sorda inquietudine. Gli avvenimenti fantastici si svolgono per lo più di notte, il che aumenta ancor più la sensazione d'angoscia. Il crepuscolo minaccia, il cielo è privo di stelle… Immagini che riportano alle credenze popolari dei tempi andati, quando messe nere, sabbath e crimini avevano luogo immancabilmente di notte, e preferibilmente a mezzanotte, ora angosciosa per eccellenza. L'avvenimento terrificante ha anche spesso luogo a date fisse: la notte di Natale o quella di Ognissanti, al suono delle campane che raggela il sangue nelle vene dei protagonisti. Bécquer ha voluto ricordare il carattere superstizioso e il peso della cultura religiosa popolare del medioevo, quando la fede in Dio era accompagnata da un timore reverenziale che faceva organizzare ogni attività in funzione della minaccia sempre presente della punizione divina. I personaggi delle leggende di Bécquer sembrano affatto ordinari, e ciò aumenta ancora l'effetto dell'irruzione brutale dell'elemento fantastico. Bécquer ama adoperare personaggi della cultura popolare medievale come il pastore o il troubadour, che sono generalmente abbastanza creduloni quando si tratta di avvenimenti sovrannaturali. Il terrore da essi provato di fronte al mistero fa sorgere nello spirito del lettore un dubbio che esploderà poi all'arrivo del fantastico. Altri personaggi appaiono scettici, ma non osano in realtà ammettere di credere alle forze sovrannaturali. L'effetto di suspense è aumentato dalle loro oscillazioni tra dubbio e scoperta del sovrannaturale, e rende la conclusione ancora più violenta e terribile. Lo stile dell'autore è anche concepito per evocare il terrore, giocando su espressioni suggestive come « mi pareva di aver sentito » o « credevo di vedere ». Bécquer moltiplica le metafore e i paragoni e ciò crea un effetto angosciante, dovuto al fatto che i personaggi e il narratore stesso non possono spiegare chiaramente gli avvenimenti dei quali sono testimoni. Sono i sensi, e in particolare l'udito e la vista, che mettono in relazione con il fantastico, ma talvolta l'emergenza del terrore è preparata dall'uso dei presentimenti e dal potere dell'immaginazione. I personaggi sentono allora, fisicamente, gli effetti del terrore : il cuore batte da rompersi, i denti s'urtano tra di loro e i capelli si drizzano in testa. nfine, la maggior parte delle leggende finiscono in modo tragico, con la morte o la follia ; la sensazione di terrore o di angoscia non scompare. Ogni fine tragica è come un'apocalisse che riflette la paura universale e ancestrale della morte.
Gustavo Adolfo Bécquer (escritor español, 1836-1870) escribió leyendas fantásticas que, al presentar un mundo misterioso y desconocido, despertaban en los lectores sentimientos de angustia y de terror. Una de las fuentes de terror que privilegiaban los escritores románticos era la sospecha de la existencia de fuerzas demoníacas. Como era el caso para las supersticiones populares, los románticos estaban fascinados por las misas negras y estaban persuadidos de que lo divino y lo diabólico coexistían en cada ser humano. En las leyendas de Bécquer, se modifica el espacio para que éste despierte más angustia : la acción se verifica entre ruinas, o en medio de un espeso bosque, por ejemplo. Además, Bécquer se vale de juegos de sombra y de luz : muy a menudo, la única fuente de luz es el mismo elemento fantástico. Por otra parte, la escritura de Bécquer posee un ritmo creado por enumeraciones, una puntuación abundante o repeticiones de palabras y que se añade a un sistema de imágenes que expresan lo incierto, lo impalpable o lo impreciso, lo que permite la creación de una impresión de malestar y de inquietud. Muy a menudo, los acontecimientos fantásticos se desarrollan durante la noche, lo que aumenta esta sensación de angustia : los ocasos son amenazantes, el cielo está desprovisto de estrellas… Eso nos remite a las creencias populares de épocas remotas, cuando la noche se asimilaba a las misas negras, a los aquelarres y a los crímenes. La medianoche es una hora que provoca mucho más angustia que las demás. Por otra parte, el acontecimiento terrorífico surge a veces a fechas muy precisas : durante la Nochebuena o la de Todos los Santos. Las campanas retumban, como un mal presagio, y hielan la sangre de los protagonistas. Bécquer quiso recorcar el caracter supersticioso y el peso de la cultura religiosa popular de la Edad Media, cuando la gente temía tanto a Dios que organizaba todas sus actividades en función del terror inspirado por la amenaza del castigo divino. Los personajes de las leyendas de Bécquer parecen perfectamente normales, es porque el surgimiento brutal de lo fantástico provoca tanto terror. Bécquer hace actúar a personajes que proceden de la cultura popular medieval, como el pastor o el trovador, que son en general muy crédulos ante la existencia de lo sobrenatural. El terror que sienten ante el misterio provoca en la mente del lector una duda que mantiene despierta su atención hasta la explosión de lo fantástico. Otros personajes están escépticos, o parecen estarlo, pero en realidad ne se atrieven a confesarse que creen en lo sobrenatural, porque esto los aterroriza. Sus vacilaciones entre duda y creencia acentúan el suspense del relato ; el desenlace será más violento y aterrorizante. El discurso del mismo Bécquer tiende a crear un sentimiento de terror : se pueden encontrar en los relatos muchas palabras modalizantes como « creía haber oído » o « creía ver ». Bécquer multiplica las metáforas y las comparaciones y eso provoca angustia porque los personajes y el narrador no pueden explicar precisamente lo de que son testigos. Están puestos en relación con lo fantástico gracias a sus sentidos, sobre todo el oído y la vista pero a veces, el nacimiento del terror se prepara mediante la evocación de presentimientos y el poder de la imaginación. Los personajes sienten físicamente los efectos del terror : su corazón late con violencia, sus dientes chocan, su pelo se eriza.Por fin, la mayor parte de las leyendas se terminan trágicamente, por la muerte ou la locura ; el sentimiento de terror o de angustia no desaparece. Cada fin trágico es como un apocalisis que refleja este miedo universal y eterno que es la muerte.
Gustavo Adolfo Bécquer (écrivain espagnol, 1836-1870) écrivit des légendes fantastiques qui, en présentant un monde mystérieux et inconnu, faisaient naître chez les lecteurs des sentiments d'angoisse et de terreur. L'une des sources de terreur chères aux écrivains romantiques fut le soupçon de l'existence de puissances démoniaques. Comme pour les superstitions populaires, les romantiques étaient fascinés par les messes noires et étaient persuadés que le divin et le diabolique coexistaient dans chaque homme. Dans les légendes de Bécquer, l'espace est modifié afin d'apparaître plus angoissant : l'action se situe au milieux de ruines, ou au coeur d'une épaisse forêt, par exemple. Bécquer fait également intervenir des jeux d'ombre et de lumière : bien souvent, la seule source de lumière provient de l'élément fantastique lui-même. D'autre part, l'écriture de Bécquer possède un rythme créé par des énumérations, une ponctuation hachée ou des répétitions de mots et qui s'ajoute à un système d'images qui expriment le vague, l'impalpable ou l'imprécis, provoquant une impression de malaise et de sourde inquiétude. Les événements fantastiques ont très souvent lieu la nuit, ce qui augmente cette sensation d'angoisse : les crépuscules sont menaçants, le ciel est dépourvu d'étoiles… Cela nous ramène aux croyances populaires des époques passées, lorsque la nuit était assimilée aux messes noires, aux sabbats ou aux crimes. Minuit est une heure bien plus angoissante que les autres. Par ailleurs, l'événement terrifiant surgit parfois à des dates bien précises : la nuit de Noël ou celle de la Toussaint. Les cloches résonnent, tel un mauvais présage, et glacent le sang des protagonistes. Bécquer a voulu rappeler le caractère superstitieux et le poids de la culture religieuse populaire du Moyen Age, lorsque les gens craignaient tant Dieu qu'ils organisaient toutes leurs activités en fonction de la terreur inspirée par la menace de la punition divine. Les personnages des légendes de Bécquer semblent tout à fait ordinaires, c'est pourquoi le surgissement brutal du fantastique est si terrifiant. Bécquer fait intervenir des personnages issus de la culture populaire médiévale, comme le berger ou le troubadour, qui sont en général assez crédules vis-à-vis de l'existence du surnaturel. La terreur qu'ils éprouvent face au mystère sème dans l'esprit du lecteur un doute qui le tient en haleine jusqu'à l'explosion du fantastique. D'autres personnages sont sceptiques, ou paraissent l'être, mais dans leur for intérieur ils n'osent s'avouer qu'ils croient au surnaturel, car cela les terrorise. Leurs oscillations entre doute et croyance accentuent le suspense du récit ; le dénouement n'en sera que plus violent et terrifiant. Le discours de Bécquer lui-même vise à créer un sentiment de terreur : les récits sont parsemés de tournures modalisantes comme « je croyais avoir entendu » ou « je croyais voir ». Bécquer multiplie les métaphores et les comparaisons et c'est angoissant car les personnages ou le narrateur ne peuvent expliquer expressément ce à quoi ils assistent. Ils sont mis en relation avec le fantastique par leurs sens, notamment l'ouïe et la vue mais parfois, l'éveil de la terreur est préparé par l'évocation des pressentiments et le pouvoir de l'imagination. Les personnages ressentent alors physiquement les effets de la terreur : leur coeur bat violemment, leurs dents claquent, leurs cheveux se hérissent. Enfin, la plupart des légendes se terminent tragiquement, par la mort ou la folie ; le sentiment de terreur ou d'angoisse ne se dissipe donc pas. Chaque fin tragique est comme un apocalypse reflétant cette peur universelle et ancestrale qu'est la mort.
Gustavo Adolfo Bécquer (scrittore spagnolo, 1836-1870) è stato l'autore di leggende fantastiche che facevano nascere nei lettori sentimenti di angoscia e di terrore. Uno dei temi terrificanti cari agli scrittori romantici era il sospetto dell'esistenza di potenze demoniache. Come nelle superstizioni popolari, i romantici erano affascinati dalle messe nere ed erano persuasi che il divino e il diabolico coesistessero in seno ad ogni uomo. Nelle leggende di Bécquer, lo spazio è modificato per accentuarne il carattere angoscioso. Per esempio, la storia si svolge in mezzo alle rovine o al centro di una foresta impenetrabile. Bécquer gioca anche con l'ombra e la luce: molto spesso l'unica fonte di luce trova origine nell'elemento fantastico esso stesso. D'altra parte, la scrittura di Bécquer possiede un ritmo marcato da enumerazioni, da ripetizioni di certi termini, e si abbina a un sistema di immagini che evocano il vago, l'impalpabile e l'indeciso, provocando un'impressione di malessere e di sorda inquietudine. Gli avvenimenti fantastici si svolgono per lo più di notte, il che aumenta ancor più la sensazione d'angoscia. Il crepuscolo minaccia, il cielo è privo di stelle… Immagini che riportano alle credenze popolari dei tempi andati, quando messe nere, sabbath e crimini avevano luogo immancabilmente di notte, e preferibilmente a mezzanotte, ora angosciosa per eccellenza. L'avvenimento terrificante ha anche spesso luogo a date fisse: la notte di Natale o quella di Ognissanti, al suono delle campane che raggela il sangue nelle vene dei protagonisti. Bécquer ha voluto ricordare il carattere superstizioso e il peso della cultura religiosa popolare del medioevo, quando la fede in Dio era accompagnata da un timore reverenziale che faceva organizzare ogni attività in funzione della minaccia sempre presente della punizione divina. I personaggi delle leggende di Bécquer sembrano affatto ordinari, e ciò aumenta ancora l'effetto dell'irruzione brutale dell'elemento fantastico. Bécquer ama adoperare personaggi della cultura popolare medievale come il pastore o il troubadour, che sono generalmente abbastanza creduloni quando si tratta di avvenimenti sovrannaturali. Il terrore da essi provato di fronte al mistero fa sorgere nello spirito del lettore un dubbio che esploderà poi all'arrivo del fantastico. Altri personaggi appaiono scettici, ma non osano in realtà ammettere di credere alle forze sovrannaturali. L'effetto di suspense è aumentato dalle loro oscillazioni tra dubbio e scoperta del sovrannaturale, e rende la conclusione ancora più violenta e terribile. Lo stile dell'autore è anche concepito per evocare il terrore, giocando su espressioni suggestive come « mi pareva di aver sentito » o « credevo di vedere ». Bécquer moltiplica le metafore e i paragoni e ciò crea un effetto angosciante, dovuto al fatto che i personaggi e il narratore stesso non possono spiegare chiaramente gli avvenimenti dei quali sono testimoni. Sono i sensi, e in particolare l'udito e la vista, che mettono in relazione con il fantastico, ma talvolta l'emergenza del terrore è preparata dall'uso dei presentimenti e dal potere dell'immaginazione. I personaggi sentono allora, fisicamente, gli effetti del terrore : il cuore batte da rompersi, i denti s'urtano tra di loro e i capelli si drizzano in testa. nfine, la maggior parte delle leggende finiscono in modo tragico, con la morte o la follia ; la sensazione di terrore o di angoscia non scompare. Ogni fine tragica è come un'apocalisse che riflette la paura universale e ancestrale della morte.
Gustavo Adolfo Bécquer (escritor español, 1836-1870) escribió leyendas fantásticas que, al presentar un mundo misterioso y desconocido, despertaban en los lectores sentimientos de angustia y de terror. Una de las fuentes de terror que privilegiaban los escritores románticos era la sospecha de la existencia de fuerzas demoníacas. Como era el caso para las supersticiones populares, los románticos estaban fascinados por las misas negras y estaban persuadidos de que lo divino y lo diabólico coexistían en cada ser humano. En las leyendas de Bécquer, se modifica el espacio para que éste despierte más angustia : la acción se verifica entre ruinas, o en medio de un espeso bosque, por ejemplo. Además, Bécquer se vale de juegos de sombra y de luz : muy a menudo, la única fuente de luz es el mismo elemento fantástico. Por otra parte, la escritura de Bécquer posee un ritmo creado por enumeraciones, una puntuación abundante o repeticiones de palabras y que se añade a un sistema de imágenes que expresan lo incierto, lo impalpable o lo impreciso, lo que permite la creación de una impresión de malestar y de inquietud. Muy a menudo, los acontecimientos fantásticos se desarrollan durante la noche, lo que aumenta esta sensación de angustia : los ocasos son amenazantes, el cielo está desprovisto de estrellas… Eso nos remite a las creencias populares de épocas remotas, cuando la noche se asimilaba a las misas negras, a los aquelarres y a los crímenes. La medianoche es una hora que provoca mucho más angustia que las demás. Por otra parte, el acontecimiento terrorífico surge a veces a fechas muy precisas : durante la Nochebuena o la de Todos los Santos. Las campanas retumban, como un mal presagio, y hielan la sangre de los protagonistas. Bécquer quiso recorcar el caracter supersticioso y el peso de la cultura religiosa popular de la Edad Media, cuando la gente temía tanto a Dios que organizaba todas sus actividades en función del terror inspirado por la amenaza del castigo divino. Los personajes de las leyendas de Bécquer parecen perfectamente normales, es porque el surgimiento brutal de lo fantástico provoca tanto terror. Bécquer hace actúar a personajes que proceden de la cultura popular medieval, como el pastor o el trovador, que son en general muy crédulos ante la existencia de lo sobrenatural. El terror que sienten ante el misterio provoca en la mente del lector una duda que mantiene despierta su atención hasta la explosión de lo fantástico. Otros personajes están escépticos, o parecen estarlo, pero en realidad ne se atrieven a confesarse que creen en lo sobrenatural, porque esto los aterroriza. Sus vacilaciones entre duda y creencia acentúan el suspense del relato ; el desenlace será más violento y aterrorizante. El discurso del mismo Bécquer tiende a crear un sentimiento de terror : se pueden encontrar en los relatos muchas palabras modalizantes como « creía haber oído » o « creía ver ». Bécquer multiplica las metáforas y las comparaciones y eso provoca angustia porque los personajes y el narrador no pueden explicar precisamente lo de que son testigos. Están puestos en relación con lo fantástico gracias a sus sentidos, sobre todo el oído y la vista pero a veces, el nacimiento del terror se prepara mediante la evocación de presentimientos y el poder de la imaginación. Los personajes sienten físicamente los efectos del terror : su corazón late con violencia, sus dientes chocan, su pelo se eriza.Por fin, la mayor parte de las leyendas se terminan trágicamente, por la muerte ou la locura ; el sentimiento de terror o de angustia no desaparece. Cada fin trágico es como un apocalisis que refleja este miedo universal y eterno que es la muerte.
Description
Keywords
Spanish literature, 1800-1899, Bécquer, Gustavo Adolfo (1836-1870), fiction, and prose, symbolism, characterization, treatment of the fantastic, relationship to terror
Citation
Schreiber-Di Cesare, Christelle. Mécanismes d'apparition de la terreur dans les légendes fantastiques de Gustavo Adolfo Bécquer. Belphégor: Littérature Populaire et Culture Médiatique. 3.2 (2004). Web.